Une jeune fille de 13 ans a gardé sa fratrie en vie pendant 40 jours dans la jungle amazonienne grâce à ses compétences en matière de nature sauvage

Jui 14, 2023 by apost team

On attribue à une jeune fille courageuse de 13 ans le mérite d'avoir maintenu en vie sa fratrie plus jeunes lorsqu'ils étaient bloqués dans les jungles périlleuses de l'Amazonie pendant 40 jours, en utilisant les connaissances de la nature sauvage qu'elle avait acquises en étant élevée dans sa communauté indigène.

La jeune fille, Lesly Jacobo Bonbaire, était l'aînée d'une fratrie de quatre enfants, dont Soleiny Ranoque Mucutuy, 9 ans, Tien Noriel Ronoque Mucutuy, 4 ans, et Cristian Neryman Ranoque Mucutuy, qui a fêté son premier anniversaire dans la jungle, lorsque l'avion dans lequel ils voyageaient avec leur mère s'est écrasé dans les forêts denses du sud de la Colombie. Le pilote et un autre adulte ont également péri dans l'accident, tandis que leur mère est décédée quatre jours plus tard, laissant les enfants livrés à eux-mêmes dans une nature traîtresse où abondent les jaguars, les serpents et d'autres prédateurs menaçants.

L'accident a déclenché une vaste opération de recherche. Lorsque l'épave de l'avion a été retrouvée deux semaines plus tard sans aucun signe des enfants, une chasse à l'homme comprenant 150 soldats et 200 volontaires des communautés indigènes a été lancée. Les équipes de Operation Hope ont couvert une zone de 125 miles carrés lors de leurs recherches. Mais au fur et à mesure que les jours se transformaient en semaines et les semaines en mois, elles commençaient à se demander si elles ne retrouveraient jamais les enfants ou si elles n'arriveraient pas trop tard.

Cependant, des indices montrant que les enfants étaient encore en vie ont été trouvés au cours des recherches, notamment des attaches de cheveux, une paire de ciseaux, une empreinte de pas, un biberon et des fruits partiellement mangés. Cela a donné de l'espoir aux sauveteurs et les a poussés à poursuivre leurs recherches, ce qui a conduit à la découverte finale des enfants 40 jours après l'accident.

Le 9 juin 2023, les mots « Miracle, miracle, miracle, miracle » ont crépité sur les radios des équipes de recherche, un code de l'armée utilisé pour signaler la découverte d'un enfant disparu, répété quatre fois pour représenter les quatre enfants disparus.

Bien que les enfants aient été trouvés affamés, mal nourris, couverts d'égratignures et de piqûres d'insectes, avec des chiffons enroulés autour de leurs pieds, aucun n'était dans un état grave. Les enfants ont ensuite été hissés à bord d'hélicoptères qui les survolaient et emmenés en lieu sûr.

Les enfants appartenaient tous au peuple Huitoto, qui apprend à vivre de la terre en chassant et en pêchant dès son plus jeune âge. Selon le grand-père des enfants : « Les deux aînés avaient une connaissance intime de la jungle, tandis qu'une tante a déclaré qu'ils avaient grandi en jouant à des jeux de survie qui ont appris à Bonbaire quels fruits elle ne peut pas manger parce qu'il y a beaucoup de fruits venimeux dans la forêt. Et elle savait comment s'occuper d'un bébé ».

« Les enfants ont également utilisé les leçons apprises de leur grand-mère, Fatima Valencia, une ancienne respectée du territoire indigène d'Araracuara, car ils auraient eu besoin de puiser dans les connaissances ancestrales afin de survivre », selon un chef indigène de la ville voisine de Vaupés.

Après le sauvetage, on a appris que Bonbaire avait utilisé des attaches de cheveux pour construire un abri de fortune. Elle a également récupéré de la farine de manioc dans l'avion, que les enfants ont mangée jusqu'à épuisement. Ensuite, ils ont consommé des fruits et des graines que Bonbaire savait être sans danger grâce aux enseignements de sa mère, de sa grand-mère et des membres de sa communauté indigène.

Valencia a expliqué aux médias que Bonbaire avait également l'habitude de s'occuper de ses quatre jeunes frères et sœurs lorsque leur mère était au travail, ce qui l'a aidée à se débrouiller pour eux dans la jungle.

« Elle leur donnait de la farine et du pain de manioc et n'importe quel fruit dans la brousse, car ils savaient ce qu'ils devaient consommer », a déclaré Valencia.

Le président colombien Gustavo Petro a saluél es enfants : « C'est un exemple de survie ». Il a aussi déclaré « Leur histoire restera dans l'histoire ». Il a ajouté :

« Ce sont des enfants de la jungle, et maintenant, ce sont aussi des enfants de la Colombie ».

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